la vie du verger
En hiver,
les noyers se reposent…
les arboriculteurs s’activent !
Les sols font des provisions d’eau
Tout semble bien calme dans les vergers... Nos noyers sont en repos végétatif, ils font leur réserve. Après une saison d'été compliquée pendant laquelle ils ont dû se battre contre les fortes chaleurs, il était temps que la pluie apporte sa contribution.
Notons que dans notre région, les nappes profondes se reconstituent très lentement en raison de la composition des sols. Il faudra encore du temps et de la pluie pour retrouver les niveaux de réserve d'avant canicule.
Les haies, indispensables
à la biodiversité
Les nuciculteurs profitent de cette période pour entretenir les arbres. Taille, coupe, plantation sont autant de gestes indispensables à la qualité de la future récolte.
Mais si les noyers sont la partie la plus visible du verger, l'hiver est également propice à la création et à l'entretien des haies qui délimitent les exploitations. Zones de protection contre les vents ou le ruissellement des eaux, elles sont aussi des repères pour les mammifères et des nichoirs pour les oiseaux. En été, Il n'est pas rare non plus de voir des moutons ou des vaches profiter de l'ombre en bordure des noyeraies.
Mais attention, il ne faut pas se méprendre, l'aspect sauvage des bocages est plus organisé qu’on ne le pense. Le choix des espèces végétales et de leur entretien relève d’un acte agricole raisonné et raisonnable.
Un riche tapis végétal
en préparation
En hiver on prépare aussi les sols, éléments indispensables à la bonne santé de nos arbres. Certains nuciculteurs enrichissent leurs vergers avec des couverts végétaux.
L'action consiste à semer des espèces de graminées (seigle, avoine…) et de légumineuses (féveroles, pois, vesces…) pendant la période de dormance des noyers.
Le calendrier est serré, les graines semées juste après la récolte de noix germent durant l'hiver et s'épanouissent durant les mois de janvier, février et mars. Elles forment ainsi un tapis végétal riche en azote qui devra impérativement disparaître au printemps pour laisser la place au gazon naturel, indispensable à la conduite du verger de la noix de Grenoble.
Ces couverts d'hiver attirent une biodiversité bénéfique à notre environnement et seront soit broyés, soit dévorés avec gourmandise par des moutons en pâturage. Dans les deux cas, les nutriments de ces végétaux générés par la photosynthèse retourneront dans le sol afin de l'enrichir.
respect des arbres,
respect du terroir…
de vrais
engagements.