Si vous vous êtes baladé le long de la vallée de l’Isère, vous avez peut-être vu ces champs où les blés se mêlaient aux jeunes noyers. Surprenant, mais surtout utile ! Car ces cultures dites “intercalaires” comportent des avantages insoupçonnés.
La pratique est très ancienne et Stendhal en parlait au XIXe siècle : “Je ne conçois pas la force de la végétation de ces champs couverts d’arbres rapprochés, vigoureux, touffus ; et là-dessous il y a du blé, du chanvre, les plus belles récoltes.”
Les jeunes noyers, espacés d’une dizaine de mètres, ne sont pas encore productifs. La surface disponible peut alors servir à faire pousser des céréales. Autre aspect intéressant : il a été démontré que la “concurrence” entre les arbres et ces cultures favorise souvent un enracinement plus profond des jeunes noyers. Enfin, ces cultures permettent de réaliser des économies d’entretien des sols, et les résidus de ces cultures fertilisent la terre.
Au bout de 7 ans, les cultures sont remplacées par de l’herbe et les noyers commencent à produire.
Nous sommes à la période où les blés sont ramassés, les bottes de pailles sont formées et rentrées dans les fermes. Dans deux mois environ, c’est la noix de Grenoble qui sera récoltée !